La mesure des gaz expiratoires un outil diagnostic précis

La mesure de différents gaz expiratoires permet :

  • de vérifier la présence éventuelle de bactéries réagissant dans l’intestin grêle avec une prise test de lactose ou de fructose afin de déterminer une intolérance liée
  • de connaître l’état de votre vidange gastrique et intestinale

Des chercheurs anglo-saxons ont mis en évidence qu’un taux élevé d’hydrogène (H+) et/ou de méthane (CH4) mesuré durant 120 minutes après avoir consommé du lactulose (sucre complexe non absorbé par l’intestin grêle) signifiait une fermentation aux FODMAP (groupes de glucides présents dans certains aliments qui sont faiblement absorbés par l’intestin).

En pratique

Le patient vient le matin à jeun. Il ne doit pas avoir mangé durant les 12 heures qui précèdent le RDV.

Prérequis au test respiratoire :

Ne pas avoir pris d’antibiotiques ou pratiqué de coloscopie un mois avant la mesure.

Ne pas avoir pris de probiotiques ou d’aliments lacto-fermentés une semaine avant la mesure.

Ne pas avoir pris de laxatifs ou d’enzymes digestives un jour avant la mesure.

Il est impératif de suivre strictement une diète de préparation de 1 jour qui comprend les aliments suivants : riz basmati ou jasmin, poulet ou dinde, œufs, huile d’olive, sel, poivre. Tout autre aliment est à proscrire. En cas de constipation faire 2 jours de diète de préparation.

Au cabinet de consultation le patient souffle dans un petit sac (idem sac d’éthylotest) ce qui correspond à une première mesure à jeun par le biais d’un appareil industriel de mesure des gaz (GazDetect MX6). Puis le patient absorbe un sucre pur en fonction de sa problématique ou de sa demande (lactose, fructose ou encore lactulose). Une mesure est alors effectuée toutes les 30 minutes afin de pouvoir suivre l’évolution de la digestion du sucre le long de l’intestin grêle. Le suivi de ces différentes mesures sur 90 minutes permet de connaître alors le niveau de réactivité bactérienne induite par le sucre ingéré. Les valeurs obtenues ainsi que les symptômes cliniques du patient permettent ainsi d’aboutir à un diagnostic et à un traitement personnalisé.