Thyroïde

Évaluation biologique de la fonction thyroïdienne

En cas de symptômes suggérant une hypothyroïdie, une prise de sang et d’urine permettent de mesurer les valeurs biologiques suivantes :

  • TSH
  • T4 libre
  • T3 libre
  • Zinc, Sélénium, Iode, vit. B9
  • Anti-corps antithyroïdien (en option pour déterminer la présence éventuelle d’une hypothyroïdie auto-immune)

 

L’hypothyroïdie source de troubles fonctionnels multiples

La thyroïde a une fonction de chef d’orchestre hormonal en activant le métabolisme basal. Une thyroïde qui fonctionne au ralenti aura donc un impact sur l’ensemble de l’organisme (voir liste des symptômes plus bas).

Une insuffisance thyroïdienne ou hypothyroïdie est souvent sous diagnostiquée, car les plages des valeurs des hormones TSH (Thyréostimuline) hormone qui donne l’ordre à la thyroïde de fabriquer les hormones thyroïdiennes T4 libre (Thyroxine) et T3 libre (Triiodothyronine) fluctuent significativement d’un laboratoire à l’autre.

Une valeur de la TSH se situant par exemple à 3.5 [mUI/l], est interprétée comme normale pour une plage de laboratoire allant de 0.27 à 4.2 [mUI/l] (Labo MGD). Cette valeur indique effectivement une TSH dans la norme, alors que le.la patient.e manifeste clairement des symptômes typiques d’une hypothyroïdie fonctionnelle (voir colonne de droite).

Il en va de même pour les conclusions tirées des valeurs des hormones T4L et T3L pour lesquelles les plages de laboratoires sont trop larges. Par exemple, la plage de la T3L va de 3.0 à 7.1 [pmol/l] (Labo MGD). Il est fréquent de constater des patients.es présentant des valeurs de T3L entre 3.8 et 4.3 [pmol/l] et qui souffrent malgré tout de symptômes typiques d’hypothyroïdie. Dans l’approche fonctionnelle, une valeur de T3L minimale de 4.8 voir 5.2 [pmol/l] est souhaitée pour des praticiens de médecine fonctionnelle comme de le Dr Stéphane Résimont.

Les troubles de la thyroïde sont fréquents chez les femmes. La prévalence de l’hypothyroïdie est élevée. Elle est estimée entre 2,5 et 14 % de la population. La prévalence augmente avec l’âge et atteint jusqu’à 16 % des femmes au-delà de la soixantaine.

Une hyper perméabilité intestinale, une carence en iode, en zinc, en vitamine D peuvent être la cause d’une hypothyroïdie auto-immune dite de « Hashimoto ». En effet, si l’intestin laisse passer des fragments mal digérés de protéines telle que la gliadine (protéine du gluten), dont la structure moléculaire est proche de celle du tissu thyroïdien, il y aura induction d’une réponse immune spécifique dirigée contre ce tissu.

Les symptômes clés de l’hypothyroïdie

  • frilosité
  • extrémités froides
  • constipation chronique
  • état de faiblesse ou de fatigue chronique
  • sommeil non récupérateur : fatigue au réveil
  • manque de motivation le matin au lever
  • mise en route difficile au lever du lit
  • sensation de mieux se sentir une fois qu’on s’est mis en route
  • fatigue le matin au lever besoin d’un stimulant (café, cigarette, etc.)
  • rigidité articulaire le matin
  • état de somnolence en journée
  • température basale le matin au réveil inférieure à 36.4
  • bradypsychie (cerveau qui tourne au ralenti)
  • oedème le matin (visage, yeux, doigts, orteils)
  • prise de poids avec difficulté à le gérer
  • baisse de la libido
  • perte de cheveux
  • hypercholestérolémie