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Le terrain, une notion clé de la santé

" Le microbe n'est rien le terrain est tout ! " Claude Bernard

Les notions fondamentales de causes et de conditions liées à l’émergence des maladies

Pour qu’une bactérie pathogène puisse s’installer et proliférer il faut impérativement :

  • des causes (bactérie, dys-immunité, stress chronique, malnutrition, etc.)
  • des conditions (mauvaise hygiène, humidité, température, pH, nutriments, etc.).

La bactérie ne peut ainsi proliférer et libérer son potentiel pathogène seulement si les conditions le lui permettent.

La prédisposition d’un terrain pour faire émerger des fleurs, des champignons, des fruits ou des légumes dépendra d’un ensemble de facteurs essentiels à leurs bons développements. Il en va de même pour la santé et l’ensemble des pathologies qu’un organisme est potentiellement capable de générer. Le cancer fait partie de ce type de pathologies auxquelles se rattache tout un ensemble vaste et complexe de paramètres autant biologiques (hygiène de vie, prédispositions propres), psychologiques qu’environnementaux.

Il est donc primordial de cultiver au mieux les conditions favorables à la santé afin d’éviter une glissade irrémédiable vers la maladie. D’où l’importance de connaître l’état de son terrain via différents outils d’évaluation afin de pouvoir maintenir les causes et les conditions favorables à la bonne santé.

Une vision holistique du terrain

Depuis Hippocrate de nombreux auteurs ont proposés leur vision du terrain, ainsi que les différents facteurs qui stimulaient ou péjoraient la santé. Cette notion de terrain est une notion dynamique résumée par différents auteurs par le terme de diathèse, incluant les prédispositions morbides d’un individu en fonction de ses données innées (génétique, constitutionnelle et tempéramentale) face à un agent agresseur intérieur ou extérieur à son organisme (toxines, dysrégulations métabolique, hormonale, immunitaire ou nerveuse).

Dans la mesure ou une diathèse signe un état qui prédispose à la pathologie, donc à un déséquilibre de l’homéostasie, on peut en déduire qu’elle est l’expression d’un déséquilibre de terrain. Max Tétau dit à ce propos : « Le terrain physiologique est l’ensemble des caractéristiques réactionnelles d’un organisme qu’elles soient métaboliques, endocriniennes, neuro-sensorielles ou psychiques et le terrain pathologique l’ensemble des caractéristiques l’orientant dans une direction morbide déterminée, quelle que soit la nature de l’agent agresseur ». (Tétau, 2011)

L’apport de la vision de Samuel Hahnemann dans la compréhension des diathèses est majeure dans la mesure où elle explicite les origines des miasmes ou diathèses chroniques par l’intérmédaire d’une impégnation miasmatique innée et non seulement acquise. On peut naître tuberculinique par des ascendants qui avaient déjà contracté la tuberculose non guérie par un traitement homéopathique. Pour Hahnemann seul un traitement homéopathique anti-miasmatique est susceptible d’enrayer la progression de la pathologie et de guérir en profondeur et complètement sans supprimer uniquement les symptômes (Hahnemann, 1985).

Des études récentes ont pu mettre en lumière le caractère inné du tempérament psychologique et la façon d’interagir avec l’environnement des nouveaux-nés (Olson, 1999). Dans les année 1950, une étude longitudinale a été menée sur le comportement des nouveaux-nés. Cette étude a étayé le concept de tempérament inné chez l’enfant (Maziade, 1983).

Trois types de tempéraments ont pu ainsi être identifiés (Davidson, 2005):

  1. Enfant facile à démarrer : de bonne humeur, calme et s’adapte facilement aux changements ;
  2. Enfant lent à démarrer : fait preuve d’une certaine résistance passive face aux nouveautés, présente peu de réactions intenses et s’adapte lentement aux changements ;
  3. Enfant difficile : de mauvaise humeur et réagit vigoureusement et négativement aux changements.

Considéré comme inné et dépendant de facteurs génétiques, le tempérament de l’enfant est stable mais peut être modifié par son environnement social et physique (Olson, 1999).

Ceci ouvre le débat du terrain via la notion récente d’épigénétique, facteur majeur de modulation génétique et des comportements physiologiques et psychiques chez les êtres vivants. La vision « finaliste » du naturaliste français Jean Baptiste Lamarck (1744-1829) stipulant la primauté de l’environnement sur les comportements et les adaptations morphologiques des animaux – le cou de la girafe s’allonge au fur et à mesure des générations afin de pouvoir atteindre les feuilles en hauteur – donnait l’impression que l’influence de l’environnement précédait celle des gènes (Joël De Rosnay, 2020). Cette vision entrait en conflit avec celle « causaliste – déterministe » du naturalise anglais Charles Darwin (1809 – 1882) qui est à l’origine de la théorie de l’évolution et des sélections naturelles des espèces dictées par trois critères : le principe de variation, qui explique que les individus diffèrent les uns des autres, ainsi que d’une génération à l’autre, le principe d’adaptation qui explique que les individus les plus adaptés au milieu survivent et se reproduisent davantage et finalement le principe d’hérédité qui stipule que les caractéristiques d’une espèce sont héréditaires (Wikipedia, 2021).

La découverte majeure, en 1957, de deux biologistes américains Francis Crick et James Watson de la double hélice d’ADN, structure moléculaire qui contient tous les caractères héréditaires nécessaires au développement d’un être vivant, apporta un éclairage fondamentalement nouveau sur les notions d’inné et d’acquis. Cette découverte a montré que le matériel génétique se dispose en deux brins spiralés, s’épousant parfaitement. Chaque brin étant formé d’une séquence de quatre nucléotides : l’adénine (A), la thymine (T), la guanine (G) et la cytosine (C). Ces quatre bases formant l’alphabet du code génétique de tout le vivant.

 

En consultation différents outils de diagnostic de terrain vous sont proposés :